Road trip USA # 19 - San Francisco !
San Francisco, un nom évocateur d'une Amérique moins formatée, patrie des start-up et des fameuse Gafam.
Une cité artiste, hippie, gay, symbole d'avant-garde, marquée par la Beat Generation.
Cette ville, je rêvais depuis longtemps de la découvrir.
Tant de photos, tant de films où elle servait de décor.
Alors, la voir en vrai...
Bon, avouons-le, la première impression a été un peu mitigée.
Nous avions tellement froid, et il faisait si gris.
Sandrine nous avait pourtant prévenus. Mais nous n'avions pas prévu une telle fraîcheur... et nous n'étions pas équipés pour l'affronter !
Des californiens rencontrés récemment à Paris nous ont dit que c'était un grand classique. Voir arriver les touristes venus du sud et du Grand Ouest en short et tee-shirt, et s'amuser de leur désappointement face au climat décalé.
Cette petite surprise passée, la ville nous a tous conquis.
Elle a des airs d'Europe à l'autre bout du monde.
Une effervescence artistique qui transparait partout.
Une ville bouillonnante d'activité, de créativité, tellement inspirante.
Nous ne restions que deux jours, alors il fallait aller à l'essentiel et essayer de capturer en si peu de temps l'âme de la ville.
Nous logions sur Fisherman's Wharf, haut lieu touristique au bord de la baie.
L'ambiance est animée et nous avons trouvé un lieu de perdition pour les nostalgiques des "arcades" comme on les appelait en Angleterre, ces lieux regroupant des jeux, des flippers, toute notre jeunesse !
Les enfants se sont tellement amusés à s'essayer à toutes ces antiquités.
Le Musée Mécanique est parfait pour se détendre après une longue journée de randonnée et de route.
L'attraction des lieux est sans conteste la colonnie de lions de mer qui ont élu domicile au Pier 39.
La vision est surprenante, de cette faune en pleine ville,
qui se prélasse sur les pontons en toute tranquilité.
Fisherman's Wharf n'est pas le quartier le plus authentique de la ville, mais idéal pour séjourner car très bien desservi par les transports, des restos et bars partout et cette vue de rêve sur la baie. Il faut aller déguster un crabe dormeur dans l'un des Crabs Stands qui les cuisinent en plein air dans d'immenses chaudrons.
Autre très gros avantage, nous étions à deux pas du départ du Cable Car.
Incontournables à San Francisco, ces trams d'un autre temps sont l'identité de la ville.
Un conseil, venir très tôt le matin pour pouvoir voyager tranquillement et sans trop de monde dans ces vieilles machines et jouer aux montagnes russes.
Le trajet est riche en émotions.
Les pentes sont si raides et les descentes impressionnantes, voire un peu inquiétantes.
On se dit que les freins vont lâcher tant la machine semble souffrir ! Les freins chauffent, cela sent le brûlé, cela crisse, on est chahuté par des secousses.
Le contrôleur nous confirme que tout va bien. Si cela sent le brûlé, c'est normal. Le contraire serait inquiétant...
Nous voilà rassurés.
Nous sautons du tramway dans Nob Hill pour aller bruncher au Roxanne Café.
Peu de touristes, des habitués qui sont attablés à leur place favorite, à lire leur journal, et que les serveuses appellent par leur nom.
Un premier aperçu de la vraie vie locale, et l'impression d'être dans une des Chroniques de San Francisco (Tales of the city), ces récits adorés des aventures de Mary-Ann Singleton par Armistead Maupin. Si vous ne connaissez pas ces romans et que vous envisagez un trip à SFO, foncez chez votre libraire ! Moi, je vais les relire bientôt pour repartir en lecture vers cette ville géniale.
D'autres vous conseilleront les auteurs de la Beat Generation, Kerouac, Ginsberg, Burroughs.
Personnellement, je n'ai jamais réussi à les lire ! Je me suis arrêtée au milieu de Sur la Route de Kerouac, incapable de comprendre le message de l'écrivain maudit.
Je suis tout de même allée flâner chez CIty Lights bookstore, le libraire - éditeur d'origine de ces auteurs perdus,
En passant par la Jack Kerouac Alley.
Autre visite incontournable : Chinatown.
Passé l'arche en forme de pagode, on plonge dans un univers bien loin de l'Amérique.
Le dépaysement est total, et le quartier pittoresque même s'il est très touristique.
Un bric à brac de boutiques vieillotes vendant toute sorte de camelote.
Des peintures murales rappellent les signes de l'horoscope chinois.
Sur la fresque, c'est l'année du Singe, mon signe !
Des lanternes et lampions garnissent les rues.
Le quartier méritait bien une petite visite, mais nous n'avions toujours pas cerné l'ambiance de la ville.
Il fallait poursuivre nos investigations.
Depuis Downtown,
nous prenons le métro sur Market Street en direction de Haight.
Loin de l'agitation du centre d'affaires.
Nous flânons en admirant les maisons victoriennes de toutes les couleurs.
Chacun choisit celle qu'il préfère.
Bien sûr, il y a les incontournables Painted Ladies bordant Alamo Square.
Pas un reportage sur SFO sans les voir.
Notre préférence est allée vers des maisons moins connues,
mais qui laissaient deviner la vie des familles qui les habitaient.
On se verrait bien vivre là quelques temps.
A chaque coin de rue, un café ou un resto attirent l'oeil.
La ville est aérée, verdoyante.
Nous réalisons bien les efforts faits par la municipalité pour préserver l'environnement,
et c'est ce qui lui confère cet art de vivre qui nous a tant plu.
De retour par Russian Hill, nous dévalons l'incontournable Lombard Street et ses virages en épingles à cheveu joliment fleuris pour dompter une pente à ...27 %.
Revoir Vertigo d'Alfred Hithcock devant le 900 Lombard Street, la maison de Scottie (James Stewart).
Si vous avez adoré ce film, il existe des visites guidées de tous les lieux de San Francisco apparaissant dans le tournage.
Ce jour-là, des mariés se promenaient en Rolls Royce dans les lacets de Lombard Street, ajoutant une dose d'effervescence à ce haut-lieu touristique.
Et parce que nous avions envie de nous prendre pour Steeve Mc Queen dans Bullit, nous aussi nous descendrons Lombard Street en voiture le lendemain !
Retrouver l'hôtel ce soir-là épuisés par les kilomètres parcourus sans relache.
Nous avons eu un énorme coup de coeur pour notre hôtel, l'Argonaut.
Nous avons un peu cassé notre tirelire (se loger à San Francisco coûte un bras), mais cela en valait la peine, ce boutique-hôtel était absolument fabuleux.
Notre chambre était ultra confortable, avec une déco de rêve et un service impeccable.