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Slow Down
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25 septembre 2014

Lectures de fin d'été - Zou !

 L'automne vient de pointer le bout de son nez, alors je me dépêche et vous livrer les dernières lectures estivales!

Après avoir souffert en lisant La Grâce des Brigands de Véronique Ovaldé, pourtant encensé par les critiques et que j'ai tout simplement détesté, ce qui est rare, je me suis plongée dans Le Manuscrit retrouvé de Paulo Coelho, et là encore, énorme déception. Des pensées philosophiques tellement débordantes de sagesse qu'elles m'ont fait frôler l'overdose !

Trop, c'est trop, et quand ces phrases pourtant belles prises isolément se bousculent les unes derrières les autres, on en perd le fil de l'histoire et le message finit par être oublié purement et simplement, laissant place à l'agacement !

Heureusement, j'ai arpenté avec bonheur les rues de Venise grâce à l'inspecteur Brunetti dans Une Question d'Honneur de Donna Leon. Un bon polar que j'ai dévoré plus pour suivre les allers-venues de Brunetti dans la Sérénissime que pour l'intrigue !

Zou

Et puis j'ai découvert ZOU ! de Anne-Véronique HERTER. Un vrai coup de coeur !

Anne-Véronique habite près de chez moi et est l'amie d'une de mes collaboratrices. J'avais suivi son aventure dans la création d'un livre grâce à Christine, et j'étais curieuse et impatiente de découvrir ses mots. Une dédicace plus tard, j'ai enfin pu ouvrir ce livre, véritable histoire d'une renaissance.

Comment le décrire tant il est original ?

Chance est la dernière d'une grande famille aux personnalités fortes.

Malgré leur attachement immense à leur maison de famille bretonne, les revers de la vie les contraignent à vendre le berceau de la famille, joyau ancré en bord de mer, lieu emblématique de leurs vacances et de leurs souvenirs.

Cette vente est un déchirement mais aussi une plongée dans le passé, les souvenirs plus douloureux, une introspection aussi. Une page se tourne, mais le poids des non-dits et des drames familiaux ne reste pas entre les murs de la vieille demeure, et Chance les porte en elle comme une croix dont elle ne peut se défaire.

A travers l'écriture, elle se bat contre elle-même, contre ses fantômes qui l'accompagnent avec bienveillance mais l'empêchent aussi de grandir, d'être elle-même entièrement. Une lutte courageuse et sincère pour laisser derrière elle le personnage familial qu'on lui a attribué à sa naissance.

Ce livre, c'est une mue. La renaissance d'une femme qui ne veut plus jouer un rôle de composition et s'émancipe à travers ces pages écrites parfois douloureusement, oubliant les loyautés familiales qui sont tant de contraintes pour trouver sa voie.

Le style est inattendu. Comme par pudeur, elle fait parler la page blanche, l'ordinateur, ses fantômes, sa maison pour se décrire elle, parler de ses angoisses, de ses tristesses, de ses doutes, de ses joies aussi, de son histoire familiale tout simplement. Et ces pages sont bouleversantes.

Elle se livre franchement aussi, à la première personne, sans faux-semblant, avec drôlerie. Elle est si émouvante alors qu'on a envie de lui dire combien on la comprend et qu'on admire son courage de mettre ainsi à nu ses sentiments.

Ce livre est l'histoire de toutes les familles. Des joies, des moments merveilleux qui forgent les souvenirs, des drames aussi, des petites histoires, des jalousies et des rancoeurs. Ces rôles, ces places qui sont données inconsciemment et qui pèseront pour le restant de vos jours sans que vous en réalisiez l'importance et le poids sur votre personnalité, sur votre vie. Pour certains, ce sera des années de psy, pour d'autres, une révolte plus ou moins violente en forme de salut.

C'est  un cri d'amour à cette maison, à sa famille, à la vie et un témoignage émouvant.

 ZOU ! d'Anne-Véronique HERTER, aux Editions Michalon

"Notre maison bretonne. C'est chez moi. C'est beau, parfois effrayant.

C'est gigantesque, mais suffisamment petit pour entendre l'écho des blessures familiales. Celles que l'on ne règle qu'en famille. Qui touchent le coeur des choses, les culpabilités, les remords, la responsabilité de chacun devant les morts.

Pourtant c'est le seul endroit où l'air que je respire a du goût, où j'entends les bruissements de mon âme, et pas que les fantômes, où je vois les vraies couleurs, où tout se passe "

 Zou dédicace

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Commentaires
F
je le mets dans ma liste, non pas tant pour le sujet, que pour la façon dont vous en parlez ... allez, zou !
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N
Oui, Zou ! est un bien joli premier roman !
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B
Bien intéressant.... Et super de lire le livre de quelqu'un qu'on connaît. Je lui souhaite bonne route.<br /> <br /> A bientôt.
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N
Un très joli premier roman, tout en délicatesse...!
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M
Il y a des livres comme ça qu'on a du mal à finir, et même qu'on ne finit pas. J'ai fait ça avec "7 ans après" de Musso. Tout le monde le lisait autour de moi, ça m'a donné envie. Je l'ai laissé après une trentaine de pages, ça m'arrive rarement pourtant. Pour "Zou", les histoires familiales et les rapports entre les gens, la renaissance d'une femme... ça me parle.
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