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Slow Down
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27 juillet 2014

Lectures d'été # 1

L'été a tant peiné à se lancer que les week-ends pluvieux ont été propices à la lecture !

Moi qui rêvais de bouquiner tranquille sur le balcon au milieu de mes fleurs... C'était presque des lectures d'automne, limite emmitouflée dans un plaid. Heureusement, la lumineuse loggia permet de se plonger dans un bon bouquin, en écoutant tomber la pluie, sans trop avoir l'impression d'être enfermée.

 la maison1

N'en déplaise à certains, je me suis laissée tenter par l'évènement littéraire du moment, recommandé par Pascale d'Anagramme : Le liseur du 6h 27, de Jean-Paul Didierlaurent (ed Au Diable Vauvert)

Le liseur du 6h27

Un court roman qui se dévore facilement et une histoire originale, qui sonne juste à tout amoureux des livres.

Guylain Vignolles travaille comme contremaître dans une usine de destruction de livres. Il n'a que haine et rancoeur pour la machine infernale qui détruit tous les invendus des libraires, pauvres ouvrages qui meurent sous le pilon sans pitié de la Chose, comme il l'appelle.

Récupérant des feuilles rescapées de cet enfer, il les lit chaque jour dans le RER du matin, ce 6h27 qui l'emmène vers le lieux cauchemardesque de son travail.

Mais cette lecture n'est pas solitaire, non, il lit ces pages décousues, sans lien entre elles, à voix haute, partageant ainsi ces mots survivants aux passagers de sa rame. Ce public lui est fidèle, comme ces deux soeurs, pensionnaires d'une maison de retraite, qui n'hésitent pas à se lever à l'aube pour l'écouter, admiratives.

Et un jour, sur son strapontin, celui sur lequel il s'assoit tous les matins, une clé USB a été déposée, lui ouvrant l'accès à d'autres lectures. Une quête commence pour retrouver l'auteur des lignes qui le captivent.

L'écriture est vive, les personnages attachants et originaux, comme Yvon Grimbert, le gardien de l'usine qui parle en alexandrins ! Ce livre est aussi un joli conte permettant encore une fois de constater que l'habit ne fait pas le moine, et que derrière le plus insignifiant employé se cache peut-être un poète.

N'hésitez pas à emprunter la rame de 6h27, ce petit voyage vous réjouira.

Pour tous les voyageurs présents dans la rame, il était le liseur, ce type étrange qui, tous les jours de la semaine, parcourait à haute et intelligible voix les quelques pages tirées de sa serviette. Il s'agissait de fragements de livres sans aucun rapport les uns avec les autres. Un extrait de recette de cuisine pouvait cotoyer la page 48 du dernier Goncourt, un paragraphe de roman policier succéder à une page de livre d'histoire. Peu importait le fond pour Guylain. Seul l'acte de lire revêtait de l'importance à ses yeux.

 Murakami

Je n'avais pas  lu de Murakami depuis l'été dernier et le fabuleux 1Q84 que j'avais adoré. Je me suis laissée tenter par La balade de l'impossible, un de ses classiques. Et j'ai été déçue. Je n'ai pas retrouvé cet univers qui balance entre réalité et fantastique, et qui me fascine et me ravit dans tous les ouvrages que j'ai pu lire de lui.

Celui-ci l'a révélé au grand public. Il y aborde le passage de l'adolescence à l'âge adulte et la difficulté de l'apprentissage de la vie, les questionnements, les fragilités qui parfois vous entraînent à la dérive et aux confins de la folie. Je ne peux pas dire que je me sois passionnée pour la vie austère et mélancolique de Watanabe à la fin des années 60, partagé entre ses souvenirs de son ami suicidé Kizuki, et son amour pour la petite amie de ce dernier, la belle Naoko qui sombre chaque jour un peu plus dans la neurasthénie.

J'ai retrouvé un peu de son univers, parfois angoissant car aux limites du monde réel, dans ses pages sur la maison de soins psychiatriques dans les montagnes près de Kyoto, où Naoko est soignée par les autres pensionnaires, dont on ne sait pas s'ils sont médecins ou patients, et par l'étrange Reiko, qui partage son logis.

Tout commence dans un avion, des années après, par une chanson des Beatles que j'adore, Norwegian woods, qui replonge Watanabe dans ses souvenirs d'adolescent solitaire. Une chanson que j'aime particulièrement, elle me rappelle ces heures de mon enfance à écouter les Beatles en famille.

I once had a girl, or should I say, she once had me...
She showed me her room, isn't it good, norwegian wood?

She asked me to stay and she told me to sit anywhere,
So I looked around and I noticed there wasn't a chair.

I sat on a rug, biding my time, drinking her wine
We talked until two and then she said, "It's time for bed"

She told me she worked in the morning and started to laugh.
I told her I didn't and crawled off to sleep in the bath

And when I awoke, I was alone, this bird had flown
So I lit a fire, isn't it good, norwegian wood.

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Commentaires
M
Bonjour. Les écrivains ont une imagination étonnante. Le sujet du livre "le liseur du 6h27" en est encore la preuve. Je note le titre dans un coin ,peut-être pour plus tard (j'ai du mal à me mettre à la lecture en ce moment). J'ai lu il y a quelques temps "Cristallisation secrète" d'un auteur japonais Yoko Ogawa. C'est mon Amoureux qui l'avait à tout hasard emprunté à la médiathèque. J'étais très sceptique vu le résumé. C'est un roman très étrange... Et j'ai adoré ! Et même été un peu triste de le quitter :-) Bonne journée.
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C
Je crois que je vais lire le liseur, j'aime cette histoire originale....tu as raison le temps le permet. Moi je suis dans Jennifer Donnelly que je dévore. Bises
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B
J'irai voir à la bibliothèque si le liseur du 6H27 est disponible. Par contre, Murakami, en ce moment ça ne me dit rien du tout... Comme tout le monde, j'ai lu Kafka sur le rivage et un autre livre sur la course à pied...
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A
une jolie histoire que cette de ce liseur ! j'aime les livres qui parlent de la passion des livres !<br /> <br /> bonne semaine <br /> <br /> bises<br /> <br /> sophie
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C
Merci pour tes conseils éclairés ! Je note le 1er, une vraie lecture estivale ! Et si ça te rassure, l'été dans le sud ouest......c'est un jour sur 3 !! Bonne journée ! Olivia
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