Flânerie royale dans les jardins du Petit Trianon
Comme tous les dimanches ensoleillés, je ne résiste pas à l'envie de filer à vélo me promener dans le parc du Château de Versailles.
Je préfère par-dessus tout flâner dans les jardins du domaine de Marie-Antoinette.
Ce jour-là, nous avions décidé Quentin et moi de rentrer dans le domaine par le Petit Trianon. Les vélos bien accrochés, nous sommes partis explorer le parc, à la recherche de la grotte de Marie-Antoinette.
La grotte ne se laisse pas découvrir facilement, il faut s'aventurer dans le jardin anglais, trouver le petit lac et monter vers le Belvédère.
C'est endroit est un enchantement. La nature est savamment domptée, le décor imaginé par Richard Mique en 1778 recrée un paysage de montagne, avec ses rochers, sa cascade, et au bout du chemin qui surplombe le petit lac, le ravissant belvédère octogonal, ancien pavillon de musique.
On s'imagine s'aventurant en robe à paniers pour aller écouter un menuet dans le décor délicat des sculptures de Deschamps.
La Reine, lassée de la géométrie parfaite des jardins à la française, rêvait d'une nature indomptée. Elle aimait se réfugier dans ce domaine, et échapper aux importuns en se cachant dans la fameuse grotte, objet de nos recherches en ce beau dimanche du mois de mai. Pour tenter de la découvrir, il faut contourner le Belvédère et s'aventurer dans les petits chemins escarpés. On se trompe, on fait demi-tour en admirant les jolies fleurs des sous-bois qui poussent deci-delà.
Au détour d'un chemin, le Petit Trianon et au loin, le Chateau. Se dire que la Reine se promenait là, comme nous, est difficile à imaginer !
Enfin, l'entrée de la grotte se laisse apercevoir. La particularité du lieu est qu'il s'agit d'un tunnel, dont la sortie est elle aussi difficile à repérer. On ne pénètre plus à l'intérieur, et cela rend l'endroit encore plus mystérieux !
Satisfaits d'avoir retrouvé la grotte, nous avons poursuivi notre promenade vers les pépinières, admirant la majesté des arbres.
Puis, nous sommes revenus vers le jardin français, pour admirer les parterres d'iris et la perspective entre le Petit Trianon et le Pavillon Français.
En chemin vers le Théâtre de Marie-Antoinette, la roseraie n'est pas encore pleinement épanouie, mais quelques roses embaument délicatement l'air et apportent des touches de douceur poudrée aux pergolas.
Le Théâtre était ouvert, mais on ne peut accéder que rarement près de la scène. Nous l'avons aperçue, à peine éclairée pour ne pas abîmer les décors. Je guetterai les visites privées qui sont réservées aux abonnés...
En revenant près du Petit Trianon, un escalier secret..Qui a-t-il derrière cette porte ?
Il est temps de rentrer, l'heure du thé approche ! Contournant les colonnades, la vue sur le Temple de l'Amour est magnifique.
Elevé lui aussi en 1778, c'est un tout autre style, tout de marbre construit, néo-classique, au dôme sculpté d'une beauté somptueuse.
Et au centre, trône l'Amour taillant son arc dans la massue d'Hercule. L'original, sculpté par Bouchardon, se trouve désormais au Louvre.
Cette longue balade s'achève autour d'un bon goûter chez ANGELINA. Macaron au chocolat pour Quentin, et l'incontournable Mont-Blanc pour moi !