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Slow Down
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29 avril 2014

carnets normands - Le bout du monde

Plage bosselée

Tout au bout de la plage, il y a le bout du monde.

bout du monde au soleil

Du haut de la tour, on aperçoit au loin ses dunes et l'immensité de la plage, l'arc sombre des moulières.

épi face à la mer

A marée basse, la plage découvre à l'infini, on oublie la mer devant une symphonie dorée de sable. Les filantes scintillent au soleil, le ciel se confond avec la mer si lointaine.

Les herbes de la dune

L'alignement des piquets des moulières semble presque irréel, un mirage sombre sur le sable humide et brillant.

Alignement de piquets

En se rapprochant du bout du monde, un sentiment d'isolement nous envahit. Il n'y a que le vent et la mer qui s'engouffre dans le Havre de la Vanlée.

De l'autre côté du Havre, la plage est lumineuse sous le soleil, mais ce n'est plus notre domaine. En passant le gué à cheval à marée basse, on a l'impression de franchir une frontière, de l'autre côté la plage a l'air moins sauvage, la douceur revient, le vent devient brise.

Le bout du monde côté terre

Le bout du monde n'en finit plus, plus on avance, plus il s'éloigne... Enfin on réalise que le vent est moins violent. L'entrée du Havre est devant nous, et le paysage s'apaise.

Le spectacle est magique. Le gris de la tangue se mêle aux verts prés salés, les langues de sable éclairent ça et là d'une touche dorée le paysage.

Les bateaux ivres

Un bateau est venu s'échouer au milieu de la filante asséchée, tellement loin de la haute mer, bien à l'abri parmi les moutons dispersés qui broutent la salicorne.

Port en herbe

Par grande marée, la route qui traverse le Havre de la Vanlée disparait comme happée par la mer, et les paisibles prés salés se transforment en un lac immense, calme et magnifique.

la route a disparue

paddle sur la route

ça flotte

les maisons du lac

Bout du Havre

Tout ici est serein : les moutons qui paissent, le bateau posé dans l'herbe, le granit des maisons trapues qui bordent le Havre, et au loin, le clocher de Bréhal ou de Bricqueville.

D'un coup de pédale, on se retrouve dans les champs de carottes plantées à même le sable.

Tout est si calme, même le vent du large devient léger. On rêvasse bien au chaud protégé par la dune, en savourant la beauté étrange de ce paysage.

 

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Commentaires
F
C'est une très belle évocation d'un endroit que j'aimerais découvrir avec tous mes sens ...
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A
Je ne connais pas du tout la normandie… c'est beau !!! Magnifiques photos !
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Q
Nous on adore la Normandie surtout pour faire du bodyboard ,du speedsail , sauter dans les dunes et faire du foot
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K
Alors que je foulais la terre et la terre, tu laissais tes empreintes sur le sable...La nature, y'a rien de mieux pour se faire du bien! Bisous.
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V
Quel joli texte, tout en nuance et délicatesse ! Un vrai plaisir de te lire :)
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