Poisson d'Avril
Que s'est-il passé cette année ?
Le 1er avril s'est fondu dans la masse des jours qui se suivent et se ressemblent. Pas de petite blagounette, pas de poisson accroché dans le dos, RIEN !
Que des dossiers pour horizon et des réunions pour rythmer le temps...
Heureusement que la prof de SVT de Quentin nous avait rappelé qu'il était cette semaine ce jour particulier, en collant une interro à la 6e 8... qui n'eut pas lieu, faute de professeur ! C'est l'unique poisson d'Avril qui a croisé mon chemin en 2014 !
Le jour dit, le jour du Poisson est passé aux oubliettes, et je ne m'en suis rappelé qu'a posteriori en lisant le billet de Sandrine d'Argile et Barbotine.
Quelque part dans la blogosphère, Little Bocal que j'ai découvert à cette occasion, nous lance un "défi poisson".
Voici donc mon interprétation du Poisson en ce mois d'Avril :
Le poisson de service, les délicats poissons japonais d'estampes du XVIIe siècle, une petite cabane de pêcheurs ramenée de la Barbade, un étal de poissons du marché du Rialto à Venise, et les poissons du beau livre de recettes Festins Créoles de Babette de Rozières (celle-là même qui officie dans C à Vous sur la 5).
Extraits du livre de recettes Festins Créoles, de Babette de Rozières, photos de Akiko Ida et Pierre Javelle
Et pour en finir avec le poisson d'avril, voici un livre qui pourrait en être un. Je pensais y trouver des histoires de pêcheurs islandais, perdus dans les brumes et les tempêtes, leurrée par la jolie couverture qui me faisait penser aux écailles d'un poisson (les éditions Zulma ont le sens de l'esthétique).
Mais c'est l'histoire d'une passion amoureuse particulière. Celle de Bjarni, un éleveur de moutons, pour Helga, de la ferme voisine d'Hallgrimur. Et du renoncement aussi...Nous sommes en pleine campagne rude et austère, quelque part dans l'Islande des années 50. Les noms des villages et des gens sont imprononçables, la vie s'écoule aussi lentement que l'hiver est long dans ce pays, et on ne trouve les poissons que dans les fumoirs...
Un livre à l'atmosphère étrange, une belle lettre d'amour crue et rugueuse comme le caractère de Bjarni, qui ne laisse cependant pas indifférent.
Lettre à Helga de Bergsveinn Birgisson (quand je vous dis que les noms sont imprononçables!)
"Il me semble parfois que mon esprit a, comme l'oiseau, essayé de prendre son envol pour échapper au quotidien laborieux de la vie terrestre et que j'ai, tout comme lui, tenté de planer dans le ciel des poètes à la faveur de mes écrits indigents. Si les dieux me l'accordent, c'est justement comme ça que je m'envolerai vers toi finalement, sur les ailes de la poésie."