Y'a pas le feu au lac - promenade suisse dans la vallée de Joux
Lors de nos vacances dans les montagnes du Jura, profitant d'être à un saut de puce du Pays de Vaud, nous avons décidé d'aller faire nos courses à Vallorbe pour faire le plein de chocolat. La réserve belge étant en voie d'épuisement, il fallait coûte que coûte réapprovisionner la maison et le filon suisse nous a paru une bonne idée.
Aventure inédite pour deux petits européens qui ne connaissent pas les frontières : passer la douane suisse !
Petit moment de fébrilité et d'excitation en s'arrêtant devant un douanier moustachu au fort accent! Rien à déclarer, pas de vignette à acheter, on nous a laissés passer sans contrôler les papiers ni fouiller la voiture, les enfants étaient presque déçus...
Prétextant la visite du musée du chemin de fer, au demeurant fort intéressant, nous avons arpenté les rayons de Migros, en essayant de nous raisonner pour ne pas revenir avec un coffre plein de tablettes alléchantes (on en a quand même acheté une bonne dizaine, histoire de pouvoir faire la comparaison avec la production belge).
Cédant à mes souvenirs, j'ai acheté deux paquets de napolitains, ces carrés de chocolat emballés dans des papiers décorés d'images locales, et qui me rappelaient ceux que me ramenaient mes parents de Genève.
Vallorbe n'ayant rien de bien attrayant, nous avons pris la route des montagnes pour rejoindre le lac de Joux et rentrer en France.
La vallée est magnifique. Aux détours des lacets, on se laisse surprendre par la beauté du lac de Joux scintillant sous le soleil et de son petit village coloré.
Mais le plus beau reste à venir lorsque l'on prend la petite route qui nous ramène vers Mouthe.
Des kilomètres de lacets à travers les sapins couverts de neige fraîchement tombée, chaque virage révélant un paysage unique, des étendues immaculées bordées de la sombre masse de la forêt si dense, des fermes isolées aux bardeaux décolorés par le temps.
C'était tout simplement féérique.
Nous avons cheminé en prenant notre temps, au grand dam des frontaliers qui roulent comme des dingues pour rentrer chez eux...
Peu nous importait, nous étions là pour remplir nos yeux de cette beauté sauvage.